Concevoir

 

Conception bioclimatique, passive ou écologique ?e

 

Conception bioclimatique d'une maison passive isolée en paille

Conception bioclimatique, écologique et passive d’une maison passive isolée en paille

Définir le projet

Pour créer la maison qui vous corresponde, votre chez-soi bien à vous, il faut réfléchir d’abords sur la vie que vous souhaitez avoir. Définir ensuite l’espace que vous allez donner à l’accueil des invités, à la vie en famille, à vous même, comme à chacun des membre de la famille : Imaginez-vous un lieu grand ouvert, de rencontre et d’observation de ce qui vous entoure, ou au contraire une maison refuge, apaisante ? Il y a de multiple façon d’habiter sa maison, mais on a peu l’habitude de se questionner là dessus. Il est pourtant important de trouver celle qui nous va bien avant d’ébaucher le moindre plan (Découvrir la page «renouveler l’art d’habiter»).

Préparez votre futur lieu de vie va vous amener à prendre des décisions d’ordre esthétique, éthique, écologique, de connivence avec l’environnement naturel et social immédiat, d’autonomie… Le choix du terrain ne se réfère pas qu’aux critères classiques de la conception bioclimatique (exposition, protection des vents dominants…), mais doit intégrer des critères sociaux (éloignement des autres lieux de vie de la famille: école, travail…) et des critères permettant d’envisager l’insertion réussie de la maison dans le paysage. Viennent alors les premières ébauches graphiques, quelques idées de plans…

Sans oublier de calibrer le projet en fonction de ces ressources financières. Laissez surtout murir longtemps le projet. Chercher l’inspiration, baladez-vous, explorer les environs tout autant qu’Internet, repérer les choses qui vous plaisent, et puis laissez vous bercer par de nombreuses, très nombreuses lectures…

La conception technique détaillée

Pour aborder concrètement l’élaboration technique du projet, nous développons une maquette 3D SketchUp. Elle fixe d’abord le gros œuvre (fondation – ossature bois – isolation – couverture – menuiseries extérieures – étanchéité à l’eau et à l’air), puis les aménagements intérieurs et les finitions (cloisons – menuiseries intérieure – escalier – revêtement des sols – enduit – bardage – ventilation – chauffage éventuel – électricité – plomberie – aménagement cuisine et salle de bain). Cette maquette est réalisée dans les moindres détails. Tous les matériaux utilisés sont intégrés, connecteurs et scotch d’étanchéité compris. Elle permet de visualiser l’ensemble des problèmes d’assemblage qui vont se poser et s’interroger, en amont du chantier, sur la capacité de l’auto-constructeur à les résoudre. Elle permet aussi de définir la liste complète des matériaux à acquérir, les quantifier précisément et construire ainsi un budget détaillé.

L’élaboration de cette maquette implique d’envisager tous les choix de conception et toutes les solutions techniques. Ce travail nécessite d’avoir sous la main les notices techniques pour chacun des matériaux utilisés, ainsi que les règles professionnelles ou les DTU encadrant réglementairement leur mise en œuvre.

Les choix des techniques de constructions

Dans le cadre de l’auto-construction d’une maison écologique, les critères de décision diffèrent sensiblement d’une construction conventionnelle mobilisant un réseau d’artisans professionnels. On va privilégier ici les solutions mettant en œuvre des matériaux peu onéreux, simple à assembler, ne nécessitant pas d’outillage trop spécifique et couteux. Même si le temps de mobilisation de la main d’œuvre est plus long (on organisera au besoin des chantiers participatifs pour les tâches les plus fastidieuses : remplissage de botte de paille, enduisage). On va faire attention au bilan énergétique de la construction, et au caractère renouvelable et recyclable des matériaux. Le triptyque bois – paille – terre crue s’impose de toute évidence aujourd’hui comme le socle de tout projet d’auto-construction tendance écolo.

Dans le but d’atteindre la meilleure performance thermique possible, tout en restant dans le budget alloué, nous travaillons sur ces choix à l’aide du logiciel PHPP, développé en Allemagne par l’association Passiv’Hauss. Il permet entre autre de choisir la qualité et les dimensions de chaque fenêtre, les caractéristiques des isolants et leur épaisseur et en calculer l’impact sur les besoins de chauffage.

La liberté de construire

Au cours de la conception détaillée ce posera inévitablement la question de la liberté que peut prendre l’auto-constructeur face aux respects des règles de l’art. Quelque soit son projet, l’auto-constructeur est seul responsable de ce qu’il construit et aucun assureur ne lui fera bénéficié d’une couverture « dommage ouvrage », ni d’une quelconque « décennale ». Dés lors, pour sa sérénité future, l’auto-constructeur à tout intérêt à construire sans défaut, et donc il doit se référer aux règles de l’art… lorsqu’elles existes !

S’écarter des règles de l’art est néanmoins souvent nécessaire pour construire de manière innovante et originale. C’est là même une des raisons de l’auto-construction : s’autoriser ce que les professionnels ne peuvent pas réglementairement proposer. C’est bien ainsi que la construction paille s’est développée en France ces dernières décennies avant d’être cadrée, partiellement, par des règles professionnelles. S’écarter des règles de l’art doit se faire en pleine conscience, après avoir compris pourquoi aucune règle ne venait encadrée la solution choisie, et avoir réfléchi à toutes ses implications collatérales.

Sur de telles bases, les projets que nous réalisons ou que nous accompagnons se situent tous dans une fourchette allant de 450 à 650 €/m2 TTC pour la construction finie (hors terrain, branchement et taxes foncières), selon la complexité, la taille et la performance thermique souhaitée (RT2012 ou passif), mais toujours pour une auto-construction complète.

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